EnModeArtiste
Member
- Joined
- Dec 19, 2011
- Messages
- 311
- Reaction score
- 0
I FOUND THIS ARTICLE IN MY MAILBOX YESTERDAY !!!
(http://www.lematin.ch/people/julia-saner-je-veux-trouver-un-nouveau-chemin-2011-12-25)
En septembre dernier, la jeune Bernoise Julia Saner, à peine 19 ans mais déjà mannequin star, avait surpris tout le monde. Alors qu’elle brillait sous les sunlights, qu’on la voyait partout, qu’elle défilait pour les plus grands (dont Lagerfeld), qu’elle multipliait les covers de magazines prestigieux, dont Vogue, elle décidait subitement de faire un break, de mettre sa carrière entre parenthèses, de rentrer chez elle à Berne, ayant le sentiment de «se perdre», de ne pas vivre la jeunesse dont elle avait toujours rêvé. Aujourd’hui, quatre mois plus tard, à l’aube de la nouvelle année, quels projets nourrit-elle, va-t-elle reprendre le chemin des podiums? «Je ne sais pas, nous répond Julia. En ce moment, je cherche mon chemin. Peut-être que je vais recommencer des études et poursuivre ma carrière de mannequin en parallèle. Mais je ne veux plus faire que cela». Comment occupe-t-elle ses journées depuis qu’elle a choisi de faire une pause, après deux ans de vie frénétique aux quatre coins du monde? «Je revois des amis que je n’avais plus vus depuis deux ans, j’apprends à conduire, je pense à mon avenir» nous glisse-t-elle.
Lagerfeld séduit
Papa instituteur, à Berne, maman secrétaire dans un hôpital, Julia menait la vie tranquille d’une jeune fille de la classe moyenne bernoise. Sa vie a basculé en octobre 2009 lorsque, désirant tenter sa chance, elle a gagné à Sanya, en Chine, la finale de l’«Elite Model Look», le grand concours international destiné aux mannequins espoirs. «Je n’avais jamais rêvé d’être mannequin mais le défi m’intéressait.»
Le temps de passer sa Matu, puis elle se lançait à fond dans sa nouvelle vie. En deux ans à peine, elle est devenue, grâce à sa classe naturelle et son visage tout en douceur, l’un des tops models les plus courtisés de la planète. Lagerfeld lui-même avait flashé sur elle, Anna Wintour, patronne du Vogue américain et grande prêtresse de la planète mode, lui avait dit à quel point elle la trouvait «great». Pourtant, Julia a osé dire «stop», elle-même, comme une grande.
Intelligente et posée
Décision rare, unique peut-être, alors que des milliers de jeunes filles de son âge rêvent de ce milieu de paillettes et d’argent roi que Julia avait conquis en un temps record. Les raisons de son choix, Julia, fille intelligente et posée, les avait détaillées récemment dans L’illustré. «A un moment, j’ai eu le sentiment de ne plus maîtriser ma propre vie. Alors qu’avant, je n’avais jamais pris l’avion sans mes parents, je ne faisais que courir, je prenais l’avion seul chaque semaine. Lors des semaines de la mode à Paris, il m’arrivait de faire trois défilés par jour. Je m’étais peu à peu coupée de mes parents, de mes amis. J’ai eu l’impression de passer à côté de ma jeunesse. Tout est allé trop vite dans ma vie. Je suis une fille qui réfléchit beaucoup. A un moment, je me suis demandé si j’avais fait le bon choix». Elle était lasse aussi d’être réduite au rang de simple image. «Comme mannequin, tout dépend du corps, du visage, des yeux, au bout d’un moment, j’ai eu du mal à l’accepter.»
Contactée, Catherine, sa mère, se contente de déclarer que «Julia a fait le bon choix» sans vouloir en dire plus, respectant ainsi le vœu de sa fille. En 2010, alors que Julia était en plein boom, la maman nous racontait à quel point elle et son mari tenaient à laisser carte blanche à leur fille. «Julia, contrairement à des filles de l’Est qui n’ont que cela, sait qu’elle peut rentrer à la maison du jour au lendemain. La seule chose qui importe, pour nous, est qu’elle soit heureuse».
«Un choix courageux»
Liane Delapré, ex-mannequin international, patronne de l’agence «Lian Models», à Lausanne, juge le choix de Julia aussi courageux qu’intelligent. «Enfin une fille qui ose dire stop en peine gloire. Julia, à son âge, s’est donné le temps de réfléchir pour savoir ce qu’elle veut faire de sa vie, ce qui est essentiel. Le métier de mannequin, si vous n’en voulez pas vraiment, peut vite se révéler dangereux, conduire à l’anorexie, à l’alcool, à la drogue. Bravo également aux parents qui lui ont laissé libre choix. Julia pourra revenir dans le milieu quand elle le veut avec une carte de visite comme la sienne. Les vraies mannequins stars, qui ont réussi les plus belles carrières, comme Carla Bruni ou Claudia Schiffer, sont tout sauf des écervelées, exactement le profil de Julia.»
Quuand on demande à Julia quels meilleurs souvenirs elle garde de ses deux années passées sous les flashes, elle répond sans la moindre amertume. «D’abord, les rencontres avec des créateurs célèbres comme Karl Lagerfeld ou Marc Jacobs. Mais aussi le fait d’avoir progressé en langues étrangères et découvert des cultures différentes.» Et maintenant? «Mon chemin, je vais le trouver, j’ai une grande palette d’intérêts.»
(http://www.lematin.ch/people/julia-saner-je-veux-trouver-un-nouveau-chemin-2011-12-25)