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charentelibre.com1er clap de l’été cinéma avec Jacques Doillon
Depuis le début de la semaine, on les croise dans les rues d’Angoulême. Louis Garrel, le beau brun, qui se promène sans lunettes de soleil, passe une heure au tribunal, discute avec une pharmacienne, une juge, une avocate, profite du soleil. La pétillante Julie Depardieu qui goûte la douceur du soir à la terrasse d’un petit restaurant de la rue Saint-André où le patron lui parle musique et les clients la laissent tranquille.
Mais il y a aussi le mystérieux Pascal Greggory, le visage taillé à la serpe dans un nœud de chêne, plus de cinquante films et de nombreux chefs-d’œuvre, aussi capable de jouer dans un clip de Diam’s («Ma France à moi») que dans une pièce de théâtre danoise. Il y a également Louis-Do De Lencquesaing, le personnage principal du dernier film de Mia Hansen-Love présenté à Cannes, «Le père de mes enfants». Enfin la moins connue parce que la plus jeune, Agathe Bonitzer, la fille des réalisateurs Sophie Fillières et Pascal Bonitzer, 20 ans et déjà sept films.
Ce casting de rêve, c’est celui de «Aux quatre vents», le film que Jacques Doillon, un des grands réalisateurs français contemporains, tourne depuis lundi en pleine campagne aux environs de Montbron. C’est le premier long-métrage d’une série de trois qui fera confluer en Charente une pléiade de stars. La semaine prochaine, Gérard Depardieu, Isabelle Adjani, Kristin Scott Thomas, Yolande Moreau, Benoît Poelvoorde et bien d’autres débarquent pour les tournages de «Matmout», le prochain film de Benoît Delépine et Gustav Kerven, et «Sous ton emprise» de Lola Doillon... la fille de Jacques Doillon.
"Eldorado du cinéma ?"
Ambiance décontractée hier soir après le dernier clap de la journée. Quelques éclats de voix au loin mais surtout beaucoup d’éclats de rire. Les cinq acteurs décompressent et se plient volontiers à l’exercice de l’interview. Louis Garrel fait le pitre et joue au photographe. Julie Depardieu balance du Roberto Alagna avec son iPod et se déhanche, souriante. Tous parlent du film dont ils jouent les premières partitions avec appétit. «A la fois un huis clos sentimental et un vaudeville érotique», résume Agathe Bonitzer qui fait le pitch: «Un auteur dramatique réunit dans sa maison son metteur en scène, son ex-femme qui vient avec son nouveau fiancé et une jeune assistante.» Louis-Do De Lencquesaing y voit «une triangulation du désir ou comment passer d’une histoire d’amour à une autre». «Ce film, c’est du Marivaux.»
Louis Garrel a posé l’appareil photo. «On suit l’ordre chronologique et tout est en plan séquence. C’est rare.» Pascal Greggory, l’aîné, le sage, ajoute: «C’est le seul luxe du film mais c’est fantastique pour construire les rapports entre les personnages.» Cet acteur au regard félin évoque aussi avec beaucoup de tendresse son réalisateur: «C’est un écrivain qui fait du cinéma. Il connaît bien la nature humaine et sait parler des rapports entre les hommes et les femmes. Il est très exigeant, un vrai stakhanoviste de la caméra.»
L’intéressé arrive souriant et très détendu. Plus de trente films dont quelques pépites et une étincelle vive dans les yeux. «Je ne peux écrire que pour des dialogues de film. Ce qui est très excitant, dans l’écriture, c’est de se dire qu’on va tourner avec des acteurs. Au final, ce sont eux qui construisent l’histoire.» Julie Depardieu baisse la musique. «Il est exigeant mais c’est dans la contrainte qu’on obtient le plus.»
Tout le monde part vers Angoulême pour la nuit. Louis-Do s’étonne du nombre de tournages: «C’est le nouvel eldorado du cinéma ici?» «On a bossé pour ça, lui répond Michaël Sanudo de Poitou-Charentes Cinéma, la structure qui favorise les projets dans la région. ça ne va peut-être pas durer parce que certains de nos partenaires financiers, notamment les départements, réduisent leurs subventions.